Ecrire pour la jeunesse

Publié le par Lova Pourrier

On peut se demander pourquoi j'ai écrit pour la jeunesse. C'est vrai, j'aurais très bien pu adresser mon roman aux adultes (d'ailleurs, ceux-ci ne sont pas évincés, le livre convient très bien à ce public, c'est juste que ce n'était pas lui que je visais en premier). Et cela d'autant plus que les auteurs jeunesse n'ont pas le même prestige que les auteurs de littérature pour adultes. Ce qui est pour moi un tort car la littérature jeunesse est un domaine riche, qui n'a rien à envier à son aînée ! Bref... La littérature jeunesse était jusqu'à récemment presque considérée comme une sous-littérature, et il a fallu les succès planétaires de Harry Potter ou de Twilight pour changer la donne et attirer l'attention du grand public sur cette littérature.

Dans ces conditions, il aurait peut-être mieux valu pour moi de viser les adultes. Mais cette idée ne me séduisait pas. Je trouve que la jeunesse est un public intéressant, différent... et ce qui m'enthousiasmait le plus, c'était de susciter l'intérêt et la curiosité des adolescents sur une période historique qu'ils étudient à l'école (4eme, puis Seconde).

Leur montrer autre chose que ce qu'ils apprennent dans leurs manuels scolaires. Présomptueux ? Non, plutôt optimiste, je dirais. :)

Je me souviens avoir fait lire mon manuscrit à une spécialiste de la littérature jeunesse avant de l'envoyer. Celle-ci l'avait adoré, et m'avait même dit qu'elle était surprise de l'image de Marie-Antoinette et de Louis XVI qu'il renvoyait, car elle avait jusque-là une image d'eux d'être cruels et sots ! (les idées reçues ont la vie dure)

Elle l'avait trouvé passionnant même si l'issue de l'histoire était connue.

A noter qu'un public jeunesse ne dédouane pas l'auteur de manquer de rigueur ou d'exactitude. Je me suis énormément documentée pour écrire ce livre, et mon éditeur l'a fait valider par un historien spécialiste du sujet. Je n'ai pas succombé à la tentation de romancer mon livre pour le rendre plus captivant, j'ai toujours voulu coller au plus près de la réalité historique, et même les dialogues sont tirés de sources historiques (ils ne sont pas imaginés).

Je trouve qu'un récit a d'autant plus de force et est d'autant plus touchant que tout est vrai. C'est d'ailleurs pour ça que j'aime les romans historiques.

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